Avant l’Hydre, il y a Sorties de Secours
C’est en septembre 2018 que l’aventure commence. Un groupe de potes entendent parler des difficultés de l’ancien locataire du 1 rue de la République...tout un symbole !
Les bénévoles de l’asso n’en peuvent plus, ils souhaitent reléguer le lieu à une nouvelle équipe. Nos cinq potes se disent : Bin tiens en voilà une opportunité !
Ils présentent leur projet lors du CA extraordinaire de l’Arrêt Public. Celui-ci est validé après vote. L’Arrêt Public est mort, vive Sorties de Secours !
De Sorties de Secours à l’Hydre
Des cinq du départ, le collectif devient quatre, puis sept qui aujourd’hui composent le Collège de l’asso.
Une tempête d’idées est organisée pour trouver le nom du futur bar. Deux noms se font face :
l’insurgé car Crest est une des rares ville de France a avoir une statut de l’insurgé pour hauts faits de résistance et journal anarchiste fondé par Jules Vallès en 1871.
l’hydre : polype d’eau douce, très courant dans nos rivières, réputés immortel car ces membres coupés repoussent (et s’il ne résiste pas à l’hiver, en laboratoire la bestiole ne meure jamais !), et puis ce nom fait également référence à la mythologie où Héraclès a du envoyer une avalanche de flèches enflammées, avec l’aide de son neveu Iolaos, pour terrasser l’Hydre de Lerne dont les têtes repoussent, c’est le deuxième de ses Douze Travaux. Enfin ce nom fait référence à un journal anarchiste « L’hydre anarchiste » publié durant la commune de Paris.
L’Hydre gagne de peu face à l’insurgé !
Le collège se divise en pôle de travail pour gérer le bar et ses activités :
- le pôle bénévoles
- pôle bar, matériel et approvisionnement
- le pôle compta et trésorerie
- pôle communication avec création d’une site internet
- pôle activités et agenda
Ces différents pôles ne sont pas maîtres des lieux, l’existence du bar étant possible grâce aux bénévoles, le collège gère tout en respectant les volontés de ceux qui font vivre le lieu. La décision de l’horizontalité est prise.
L’Hydre sera un lieu auto-géré !
Une commission éphémère « travaux » est rapidement crée. Les premiers changements se font vite percevoir : les murs intérieurs sont peints, des fresques à l’intérieur et à l’extérieur apparaissent, le bar est abaissé et réorganisé, des murs sont abattus d’autres sont construits...etc.
De décembre 2018 à mars 2019, le bar se transforme et voit arriver une machine à café qui moult le grain, une tireuse à bière, des enceintes vont orner les murs..etc. L’hydre prend forme.
Le 02 mars 2019 ouverture du bar
Quelle belle fête !!! Mais si s’amuser c’est chouette, il reste néanmoins de nombreuses choses à faire. Le dossier façade (mise en peinture de la devanture et des bandeaux, pose d’une enseigne) a été accepté par la mairie et la préfecture de la Drôme le 11 avril 2019. Rapidement le bar se pare de bleu et de gris. C’est la fin de la première phase de travaux…..merci à tous les bénévoles qui ont participé !!
De mars à juillet, l’Hydre tourne à fond, les horaires d’ouverture sont larges et les concerts et autres spectacles s’égrainent. Mais tout cela fait du bruit, pas seulement sonore d’ailleurs ! Les évènement militants donnant à voir une autre vision du monde se multiplient. De nombreux groupes et collectifs organisent leurs propres évènements dans l’Hydre dont c’est le but ! La mairie de Crest ("plutôt" portée à droite de l’échiquier politique) grince rapidement des dents. Les reproches fusent : alcool sur le domaine public, tapages et même mauvaise gestion des adhérents pouvant conduire à la mise ne danger de la vie d’autrui… Le tout basé sur aucun fait concret, ni plainte, fausses nouvelles et rumeurs tournent. L’Hydre dérange, l’Hydre devrait être punie administrativement, et risque de fermer !
Mais ce que la mairie de Crest ne sait peut-être pas encore, c’est que notre polype d’eau douce s’est fait pleins de potes dans le milieu asso de la ville, qu’il participe activement à la vie économique locale et qu’en plus il est quasiment immortel !!!